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Nos mauvaises humeurs

VACCIN : POUR LE MINISTÈRE, IL EST URGENT D'ATTENDRE

Pas rassurante en effet, la citation que nous avons dégottée ce matin au centre d’un imposant papier, par ailleurs passionnant, publié par le Figaro et qui tente de faire le tour des problèmes à résoudre à l’aube de la découverte d’un vaccin contre la Covid-19. Logistique, production, stratégie vaccinale … Ouf, ais-je d’ailleurs hurlé, (ou presque … lorsque, sur le coup de 1h00 du matin j’exprime trop bruyamment mes émotions de lecteurs, la réaction de ma douce et tendre enfant qui, généralement, s’est mise au lit trente minutes auparavant, est parfois violente …), en découvrant cet article : j’avais depuis plusieurs semaines, le sentiment que notre pays et ses médias ignoraient totalement cette hypothèse pourtant de plus en plus probable ! Alors qu’il ne se passe pas un jour sans que la presse anglo-saxonne évoque les vaccins en développement et les questions liées à ce qui, tout de même, pourrait mettre un terme à cette “sal… de crise sanitaire”. 

Ce silence de la presse hexagonale est d’ailleurs tout aussi assourdissant quant aux traitements et aux progrès faits par les médecins sur la prise en charge de patients. Mais revenons à moi (un sujet qui me passionne, j’avoue …) et mes lectures matinales. Je découvre donc ce mini dossier, dans lequel Le Figaro évoque notamment les populations qui devraient faire l’objet d’une vaccination prioritaire. Et donne la parole au Professeur Jean-Daniel Lelièvre, chef du service d’immunologie clinique et maladies infectieuses de l’hôpital Henri-Mondor (AP-HP) et qui affirme que, « une fois le vaccin trouvé, la phase de vaccination débutera sous quelques semaines ». Logiquement, nos confrères se tournent alors vers le Ministère de la Santé pour en savoir en peu plus sur les stratégies possibles, les réflexions en cours, les choix, les options, les … STOP ! semble dire le Ministère qui répond : « Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. Tant qu’on n’a pas une solution vaccinale ayant fait ses preuves, ces questions sont difficiles à anticiper ». Ah oui ? Je ne saurais dire pourquoi, mais j’ai le sentiment que c’est à peu près la réponse qu’un journaliste aurait pu recueillir au mois de février dernier s’il avait interrogé le même Ministère sur les masques et leurs stocks disponibles. Ou en avril ou mai si la question avait porté cette fois sur les tests ! Or, on a vu les dégâts de cette théorie du « il est urgent d’attendre » ! Si, dans quelques semaines, des avions frigorifiques sont contraints d’attendre sur le tarmac de Roissy parce que personne ne sait quoi faire de leur cargaison ( j’exagère… enfin j’espère), il faudra se souvenir de cette réponse du Ministère …