PHILIPPE LOPEZ FERNANDES, C.B.O. D’IPSEN, PREND LES CLEFS DE LA  CAGNOTTE

Un tel CV est rare ! Quasi unique même dans l’industrie pharmaceutique actuelle ! Diplômé de l’ISG (Institut Supérieur de Gestion) en 1993, Philippe Lopes-Fernandes, découvre le même jour la vie professionnelle, l’industrie du médicament et le groupe allemand Merck KGaA. Un groupe qu’il n’a jamais quitté … tout du moins jusqu’au 1er octobre prochain ! Soit 27 ans au sein de la même maison ! On imagine donc que le challenge proposé par le groupe français Ipsen avait quelques atouts sérieux pour convaincre ce français, parti s’installer à Boston depuis près de 9 ans pour le compte de Merck, au sein duquel il était, depuis sa traversée de l’Atlantique Vice-Président Senior, Directeur mondial du Business Développement et de la Gestion des partenariats.   

DE BOSTON CHEZ MERCK KGAA … A BOSTON CHEZ IPSEN

D’ailleurs, Philippe Lopes-Fernandes demeurera installé dans cette ville devenue la capitale mondiale de l’industrie pharmaceutique et des biotechs ! Au point qu’il existe même un parcours de jogging, autour de Cambridge, quasi exclusivement emprunté par les cadres de la pharma (tout du moins les plus sportifs, et nous ignorons malgré des heures d’enquête fouillée et de mobilisation de nos sources, là-bas, si Philippe en fait partie …), parcours où, paraît-il, se seraient déjà engagées quelques « pré-négos » ayant plus tard abouties à de grosses emplettes. Chez Merck KGaA, le brillant manager a presque tout fait, de Chef de Produit à la Direction des acquisitions pharma, avant donc d’accepter l’offre qu’a dû lui faire celui qui pilote Ipsen depuis le début de l’été, David Loew (notre image) .

 A noter d’ailleurs que lui-même n’est pas vraiment un mercenaire du secteur, ayant passé 21 ans chez Roche puis 7 années chez Sanofi avant de succéder à David Meek à la tête du laboratoire hexagonal (même si on n’oubliera pas l’intérim assuré pendant de longs mois par Aymeric Le Chatelier, qui a depuis repris son job de Chief Financial Officer). C’est donc à compter de jeudi que Philippe Lopes-Fernandes pourra visser sa nouvelle plaque à la porte de son bureau au 650 East de Kendall Street à Cambridge, que la Rivière Charles sépare du centre de Boston. Une plaque qui n’aura pas besoin d’être aussi grande que celle dont il bénéficiait chez Merck, puisqu’il suffira d’y inscrire Chief Business Officer. Une fonction libre dans l’organigramme d’Ipsen depuis Mars dernier et le départ d’ Ivana Magovčević-Liebisch, nommée en mars 2018 par David Meek et qui, depuis, a été nommée CEO de la biotech Vigil Neurosciences basée à … Cambridge.   

DES ÉVENTUELLES ACQUISITIONS  CENTRALES DANS LA STRATÉGIE MAISON  

Une fonction qui tient en trois mots mais qui intègre en réalité des missions pour le moins stratégiques et essentielles, comme le définit le communiqué du laboratoire : « Il sera responsable de toute l’activité business développement et gestion des partenariats. Il reportera directement à David Loew, Directeur général d’Ipsen, et sera membre de l’Executive Leadership Team ». Et David Loew lui-même d’ajouter « Son expérience exceptionnelle en business développement international, son excellente réputation et sa capacité à travailler en étroite collaboration avec la communauté scientifique à travers le monde feront de lui un atout considérable dans nos efforts pour développer notre position de leader biopharmaceutique mondial via l’innovation externe. Philippe apportera une contribution majeure à notre solide réseau de partenariats et sera d’une aide précieuse pour renforcer notre portefeuille de produits en R&D ». On sait que les partenariats extérieurs sont au centre de la stratégie de croissance d’Ipsen. Dans notre édition du 3 juillet dernier (PSQ n°1499), nous évoquions en effet une éventuelle cagnotte d’un milliard d’euros disponible pour de possibles acquisitions de molécules externes. Si cette cagnotte existe, c’est donc à Philippe Lopes-Fernandes qu’on vient d’en confier les clefs.