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Pas sympas, les Administrateurs de Novartis ! Pas sympas du tout et pas très reconnaissants à l’égard de leur chercheur en chef, Jay Bradner qui a pourtant bouclé, en 2019, l’une des meilleures années du groupe Suisse en termes de feux verts accordés à la Maison avec quatre nouveaux médicaments lancés sur le marché (plus que la plupart des autres autre Big Pharma) auxquels s’ajoute une thérapie génique, le Zolgensma. Et pourtant … Jay Bradner ne figure plus, pour l’exercice 2019, dans le Top 10 des patrons de la R&D rémunérés les plus généreusement. Certes, cet « exit » du Top 10 se joue à quelques dollars: de 6 millions de dollars en 2018, sa rémunération globale est passée, en 2019 à 6,3 millions de dollars … soit 200.000 dollars de moins, que le n°10 de ce classement, publié cet été par nos confrères de Fierce, à savoir la blouse blanche de l’Américain Amgen, David Reese qui, avec 6,5 millions de dollars, (dont 4 millions en stock-options) contre 5,3 millions de dollars en 2018, a bénéficié d’une augmentation nettement plus substantielle que celle accordée à son camarade de Novartis.  Et ce alors que le même David Reese (notre image) a vu son planning allégé par la décision d’Amgen de sortir de l’univers des neurosciences, notamment après l’échec des essais cliniques menés sur le CNP250, candidat médicament dans la prise en charge de la Maladie d’Alzheimer. Des essais conduits en partenariat avec … Novartis. Tout en haut de ce Top 10, on trouve l’historique patron de la Recherche de l’Américain Regeneron, George Yancopoulos.   

CHEZ REGENERON, LE PATRON DE  LA R&D EST L’AMI D’ENFANCE DU BOSS 

Mais doit-on considérer ce dernier comme le « simple » chercheur en chef du groupe, partenaire historique de Sanofi notamment, ou plutôt comme étant avant tout et historiquement le co-créateur de la Maison aux côtés de son Ami de toujours, Leo Schleifer. Ces deux-là revendiquent une amitié née dès l’enfance, dans les rues du Bronx et un parcours commun jamais démenti. Résultat : Leo signe chaque année, un virement au profit de George dont le montant n’a rien à voir ou presque avec la rémunération d’un patron de la R&D. La preuve : alors que sa rémunération 2019 s’affiche en baisse de 19% par rapport à celle enregistrée pour 2018, George Yancopoulos (notre image) reste, et de très loin le mieux payé de sa catégorie : 20,7 millions de dollars en 2019 contre 25,4 millions en 2018 !  Un chèque qui ferait pâlir d’envie des dizaines de CEOs de la pharma mondiale ! Si l’on décide de mettre de côté l’Ami George, on trouve donc juste après lui, dans ce classement 2019, le chercheur qui, par ailleurs, bénéficie du deuxième plus gros budget de R&D de la pharma, Paul Stoffels, de J&J. Mais là encore, la situation est un peu particulière puisque le groupe et ses activités vont bien au-delà de la « pure pharma », Paul Stoffels pilotant également des centaines de projets dans le device et le Grand Public.   

EXCELLENTE ANNEE POUR LA R&D DE J&J  ET +33% POUR PAUL STOFFELS

Résultat : avec une enveloppe budgétaire globale de plus de 11,3 milliards de dollars, Paul Stoffels a incontestablement marqué des points en 2019, notamment grâce au lancement controversé mais réussi de l’antidépresseur Spravato, dont le groupe espère à moyen terme un CA de plus de 1,5 milliard de dollars. A ce feu vert s’ajoutent de nouvelles indications pour deux des blockbusters de la maison, l’Imbruvica et le Darzalex. Sans oublier la promesse de lancer 10 « nouveaux médicaments majeurs d’ici à 2023 ». Résultat : Paul Stoffels profite de la plus belle augmentation de tous les patrons de la R&D avec un chèque qui est passé de 10,6 à 14,1 millions de dollars entre 2018 et 2019. Soit un joli bonus de 3,5 millions et de +33% ! Un pourcentage que dépasse cependant le troisième du Top 10, Mickael Dolsten (notre image) , le patron de la R&D de Pfizer, qui vient de fêter, pipette de champagne à la main, ses 10 ans d’ancienneté dans le Job. Après un exercice 2019 particulièrement réussi, (six autorisations majeures au cours de cette année), l’homme a vu le montant de son chèque annuel bondir de … 36% passant de 7,1 à 9,6 millions de dollars. Le recentrage des activités de la Maison, qui externalise ses génériques et matures (fusionnés avec Mylan) et son OTC, a permis au laboratoire New-Yorkais d’annoncer un pari osé résumé dans la formule « 15 in 5 » ! Soit le lancement de 15 futurs blockbusters entre 2018 et 2022. Il fallait donc logiquement motiver le premier chercheur de la Maison. Au quatrième rang de ce Top 10 on trouve Michael Severino, le patron de la R&D Abbvie qui s’aprête à piloter, demain, les opérations récupérées par le rachat d’Allergan. Avec un budget de près de 6,5 milliards de dollars, l’an passé, la R&D du groupe devrait elle aussi grimper en 2020. Comme l’a fait la rémunération de Michael Severino, passant de 8,25 millions en 2018 à 9,5 millions de dollars en 2019. Soit à peine plus que le montant du virement effectué au profit de Roger Perlmutter, patron de la R&D de Merck (MSD) qui a lui aussi bénéficié d’un joli bonus, avec une rémunération globale de 9,2 millions de dollars soit +30% par rapport à 2018. La montée en puissance du Keytruda y est probablement pour beaucoup. Un Keytruda qui dépasse désormais franchement la « perf » de son principal concurrent, l’Opdivo de BMS, ce qui n’a pas empêché le groupe de récompenser les résultats de son premier chercheur, Thomas Lynch, dont la rémunération s’affichait, sur 2019 à 8,3 millions de dollars, contre 7 millions l’année d’avant soit une augmentation de 18%.   

RESHMA, 6,8 MILLIONS DE DOLLARS POUR SA DERNIÈRE ANNÉE 

En septième position on trouve un cas à part, mais aussi la seule femme de ce Top 10 : celui de Reshma Kewalramani qui n’aura été qu’une année pleine au poste de Chief Medical Officer, ce qui, dans son labo, Vertex, fait fonction de patron de la R&D. Au cours de cette seule année donc, l’an passé, elle aura reçu un virement global de 6,8 millions de dollars, virement qui devrait enfler rapidement puisque la même Reshma Kewalramani est désormais CEO et Présidente du laboratoire. Huitième de ce classement, et probablement le moins connu de tous, Roger Dansey, le patron de la R&D de Seattle Genetics, qui, cependant a du serrer sérieusement ses dépenses personnelles puisqu’avec 6,72 millions de dollars de Rémunération, il perd 32% de son virement par rapport à 2018. A l’inverse de Daniel Skovronsky, patron des blouses blanches d’Eli Lilly, qui s’est vu gratifier d’une rémunération de 6,66 millions de dollars en 2019 contre « seulement » 5,15 millions l’année précédente. Soit une hausse de près de 30%. Enfin, c’est donc comme précisé plus haut David Reese d’Amgen qui boucle ce top 10 avec ses 6,5 millions de dollars. Et c’est à cet instant là que l’évidence s’impose : sur les 10 chercheurs les mieux payés de la pharma mondiale, combien sont Américains x? … 10 !