Voilà une exception rarissime dans le paysage des dirigeants comme des dirigeantes de la pharma, en France comme ailleurs. Peut-être, osons ici un début de cliché, moins rarissime chez les femmes que chez les hommes. Ainsi donc, dans le CV de Josephine Yang Comiskey, patronne de la filiale France de GSK depuis Avril 2018, on ne trouve qu’un seul nom de laboratoire ! GSK donc ! Cette Canadienne, titulaire d’un Bachelor of Science, Physiology à l’Université de Toronto et d’un MBA à la Southern Methodist University de Dallas, découvre le groupe Britannique en 1999, dans le cadre d'un programme de développement managérial. Elle ne le quittera plus ! Au sein de la filiale US tout d’abord pendant 10 longues années, et dans diverses responsabilités marketing, ventes, stratégie et opérationnel. Le tour de la Maison en quelques sortes, histoire de se frotter ainsi à la plupart des missions possibles dans un univers de santé, celui d’outre-Atlantique où tout ou presque est possible. En février 2015, elle effectue une mission de 6 mois auprès du CEO du groupe, Sir Andrew Witty, pour réfléchir à la stratégie future de la Maison Britannique puis est nommée, en fin d’année, à la tête de la filiale Danoise. Moins de deux ans plus tard, poursuivant sa progression au sein de la hiérarchie interne, elle prend en charge la Région qui rassemble l’ensemble des pays Nordiques. Et c’est à l’issue de cette mission, en mars 2018, qu’elle succède à la tête de GSK France à Jean François Brochard, parti chez Roche. Elle est la première femme à occuper ce poste dans l’hexagone et ce alors que, un an plus tôt, Emma Walmsley est devenue, à la tête du même GSK, la première femme à diriger un des TOP 10 de la pharma mondiale.