Bien qu’elle soit aujourd’hui considérée comme un modèle ou un mentor par nombre de communicants de la santé ; bien qu’elle fasse l’unanimité chez ses concurrents comme dans les agences, le « parcours pharma » de Valérie Perruchot-Garcia n’était pas, loin s’en faut, écrit d’avance. Car celle qui pilote depuis près de 9 ans la communication de Janssen en France, formant avec la « star » de notre classement, Emmanuelle Quilès, un duo particulièrement efficace, a commencé son parcours professionnel par quelques articles politiques dans Ouest-France, quelques piges dans les pages de Dépêche Mode et à la Vie Française, hebdomadaire économique aujourd’hui disparu, avant certes de s’offrir un passage dans l’univers des Relations Presse, mais au Commissariat à l’Energie Atomique et ce, un mois seulement après la catastrophe de Tchernobyl. Rien de très voisinant, donc, avec les gélules ou la santé. Diplômée de Sciences Po-Paris et du CFJ, Valérie Perruchot-Garcia ne cache pas son bonheur d’écrire. Elle aurait probablement aimé en vivre, elle avoue désormais que c’est une passion d’à côté, en marge de son métier qui lui prend toujours plus de temps. La rançon du succès ! 

Elle commence sa carrière chez Roche, où elle découvre notamment les spécificités de la Communication interne. Et elle doit de toute évidence apprécier cette « autre com » puisqu’elle sera un temps Présidente de l’AFCI (Elle finira par en faire un livre, (Dynamiser sa Communication Interne – coauteur : Thierry Libaert – Editions Dunod). Elle croise là quelques-uns de ceux qui sont aujourd’hui les dirigeants de la pharma hexagonale et qui, eux aussi, tel Michel Joly notamment, le patron de Gilead en France, font alors leurs premières armes dans le secteur. Puis elle enchaîne chez GSK (en réalité, alors Glaxo Wellcome)  jusqu’en 2001, année qui la voit quitter le monde du médicament pour filer chez… Saint Gobain. Puis, sept ans plus tard, AXA, l’Assureur, un secteur qui la rapproche de la santé. Elle y sera Directrice de la Communication Interne pendant près de 4 années avant de franchir la porte du groupe Janssen. Là, elle a tout fait ou presque, construit son équipe, découvert des talents, en interne et ailleurs, poussé vers le haut des hommes et des femmes (mais surtout des femmes) qui aujourd’hui ne manquent jamais une occasion de faire son éloge. Humainement : « elle aide, elle accompagne, elle oriente. Pas parce que c’est son rôle, pas seulement en tout cas. Quand elle vous parle, elle parle de vous ! Et c’est si rare ! ». Ou encore, pour cette autre : « Elle est vraiment accessible, alors que son agenda ferait peur aux plus courageux. On sait qu’elle est là, qu’elle nous regarde, nous accompagne sans qu’on ait le sentiment d’être surveillés. Elle est bienveillante ». Et professionnellement, la tonalité des propos est tout aussi laudatrice.

Il faut dire que, sous son impulsion, Janssen s’est imposé comme un modèle de la Com Pharma. Qu’il s’agisse de communication Corporate ou d’opérations tournées vers le grand public, l’inventivité est permanente. Certes, et elle le souligne elle-même, c’est un travail d’équipe, avec ses troupes comme avec les partenaires, agences et prestataires divers. Mais le tout, qu’elle le veuille ou non, reste sous son impulsion. « C’est actuellement le Talent du secteur » avoue une de ses consœurs, Dir Com de labo, qui n’a pourtant jamais travaillé à ses côtés mais reconnaît s’en être plusieurs fois inspirée. Un talent qu’elle a par ailleurs toujours mis en oeuvre pour construire son réseau. Elle multiplie les contacts en les organisant, même bien au-delà de la santé, et avoue avoir cultivé un carnet d’adresses aussi épais que divers. Qu’elle peut et veut exploiter pour donner, c’est son ambition, un autre visage que celui habituellement proposé aux labos : « Janssen est une entreprise de passionnés, très engagés sur les nouveaux enjeux de santé. Mon grand chantier sera de mettre en valeur ce lien sociétal très fort ».