Dans un univers où la réglementation est omniprésente, à tous les niveaux de l’activité des industriels du médicament, et alors que dans les organisations internes aux laboratoires, le « service réglementaire » fait office de passage obligé, celle qui occupe depuis plus de 6 ans, le poste de Directrice des Affaires Juridiques au sein du Leem, le syndicat du secteur, est un maillon particulièrement important dans l’univers de la pharma hexagonale. Pourtant, lorsqu’elle est choisie par l’organisation professionnelle, pour succéder à Blandine Fauran, Marianne Bardant, recrutée deux années plus tôt pour le job de Conseillère juridique et fiscale, affiche à peine une décennie d’expérience dans l’exercice de la profession d’avocat. « C’est vous dire si elle nous a impressionné, pour qu’un repère de mâles tel que les dirigeants du Leem prennent le risque d’une carrière débutante pour un poste aussi important que celui-là », nous précise un de ceux qui justement a participé à la décision. Poste en effet essentiel dans un univers aussi juridiquement « encadré » que le médicament, tant en matière de législation sanitaire que de fiscalité. En effet, la pharma et ses acteurs sont soumis à rien de moins que 8 taxes sectorielles, taxes dont le poids a augmenté de 4 points en 2019 par rapport à 2016 alors que tous nos voisins européens constatent l’évolution inverse. Autant dire que Marianne Bardant, qui doit aussi suivre les projets législatifs et animer les groupes de travail internes, a de quoi remplir son agenda. Ce qui ne semble pas effrayer cette titulaire du DESS de droit des affaires et fiscalité de Paris I, Université où elle a également déccroché un Magistère de droit des activités économiques, en 2004.  « Rigoureuse et acharnée au travail » selon l’un de ses mentors internes, elle est aussi d’une « curiosité intellectuelle permanente, ce qui est une qualité rare chez un juriste », précise le même avec une pointe d’ironie.