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Cliquez-iciC’est en janvier 2014 qu’ Aurélie Andrieux-Bonneau intègre l’équipe de Communication du groupe AbbVie en France, tout d’abord au poste de Directrice des affaires institutionnelles, puis, quatre ans plus tard, en tant que Directrice des affaires publiques et de la communication. « Grande Cheffe », en d’autres termes ! Cette jeune femme, beaucoup moins « fragile » que sa fine silhouette ne pourrait le laisser croire, est représentative d’une nouvelle Génération de Dir-Com. Une génération qui, depuis dix ans, a fait une apparition remarquée dans l’univers de l’industrie pharmaceutique, où jusqu’alors, la Communication était affaire de médecins en fin de parcours ou de journalistes reconvertis et (un peu) enrichis en délaissant la presse professionnelle au profit de la brochure institutionnelle.
La première vie d’Aurélie Andrieux-Bonneau est politique. Diplômée, entre autres, de l’IEP de Rennes, elle sera Assistante Parlementaire puis conseillère au Cabinet de Valérie Pécresse, alors Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (Un cabinet au sein duquel elle va côtoyer une certaine Carole Doré aujourd’hui chez GSK, également présente dans notre « classement »). Et même candidate, aux élections Cantonales de 2011, à Montélimar, le berceau de la famille. Avec 25,8% contre 24%, elle parvient à écarter du second tour le postulant du FN, Jean François Roux dans une ville où 6 ans plus tard, Marine Le Pen arrivera en tête de l’élection Présidentielle. Défaite au second tour, elle décide de mettre de côté (pour l’instant tout du moins… il ne faut jamais dire jamais) ses ambitions électorales sans être pour autant immunisée contre le virus politique. Ainsi, Aurélie Andrieux-Bonneau rejoint Areva en 2009, Responsable des relations institutionnelles et des Affaires Publiques, à quelques mètres du bureau d’un certain Edouard Philippe. Deux ans plus tard, en août 2011, elle est recrutée par la FNAC, avant « d’entrer en pharma » début 2014. Depuis, elle prend toute sa part au renouvellement du genre, celui de la communication d’un secteur qui, des décennies durant, a préféré vivre caché pour vivre heureux. « Elle est une des figures de cette nouvelle génération montante qui ose ! Et comme, par chance, ces Dir-Com travaillent souvent dans leurs labos aux côtés de patrons qui, eux aussi, sont de la nouvelle génération, Aurélie avec quelques autres font un bien fou à la communication du secteur », souligne un des anciens du métier.
Mieux : la Dir-Com d’Abbvie est aussi la chef d’orchestre des Affaires Publiques, les deux fonctions n’étant pas systématiquement confiées à la même personne dans tous les labos. « Elle est douée et pilote une équipe qu’elle a en partie constituée avec un vrai talent ! Pour un patron de filiale, c’est une chance et une sécurité », souligne Pierre Claude Fumoleau, patron d’AbbVie en France jusqu’en Décembre dernier. Qui ajoute : « Dans ces conditions, nous pouvons vraiment oser des choses auxquelles nous n’aurions même pas pensé auparavant ». Comme, par exemple, cet emblématique opération sur le Tour de France 2019 menée en collaboration avec… un laboratoire concurrent, Gilead et sa DirCom, Fabienne Prouvost, dans l’univers de l’hépatite C ! Deux labos présents dans la caravane publicitaire du Tour de France pour sensibiliser les fans de la petite reine à l’hépatite C et à son dépistage. Un coup qui a fini d’asseoir la réputation d’Aurélie Andrieux-Bonneau : « Ce qu’elle a réussi, sur le Tour de France, c’était vraiment une Opé mémorable à laquelle notre génération d’anciens n’aurait jamais osé rêvé ! Chapeau ! », ajoute, admiratif, notre vieux routier de la com pharma.
ENCADRÉ (cf:Andrieux-Bonneau) Aurélie en toutes confidences
Si elle affirme que la pharma est désormais son univers quotidien, Aurélie Andrieux-Bonneau confesse que « le virus de la politique aurait pu combler mon désir de convictions, d’action et d’impact sur la société». D’ailleurs, interrogée via notre petit questionnaire sur le temps qu’il faudra encore attendre avant que la France élise une femme à la Présidence de la République, elle avance : « Allez, je suis joueuse : le prochain mandat ! ». On pourrait même parier sur le nom de sa favorite.