Il n’y a pas que le vaccin dans la vie ! Même dans celle d’AstraZeneca bien que le Vaxzevria ait au cours des mois passés mobilisé bien des énergies au sein du groupe Britannique. A noter d’ailleurs que, contrairement à ce que la plupart des médias et même les « grands » parmi lesquels la plupart des hebdomadaires ont affirmé, le laboratoire n’a pas changé le nom de son sérum pour le baptiser Vaxzevria, histoire de, paraît-il, enrayer la perte de confiance constatée dans la population. Non ! AstraZeneca a simplement donné un nom de marque à son vaccin, le seul ayant jamais été enregistré. Mais, répétons-le, il n’y a pas que le vaccin dans la vie du laboratoire ! Il y a aussi, et depuis peu, l’oncologie, univers dans lequel le PDG français du groupe, Pascal Soriot, a lourdement investi depuis quelques années, et ce avec une réussite incontestable. Ainsi, sur l’année 2020, les produits anticancéreux du groupe ont totalisé un revenu de près de 11,5 milliards de dollars, en hausse de 23% par rapport à l’année précédente, soit près de 43% du Chiffre d’Affaires global de l’entreprise (26,6 milliards de dollars). Impressionnant quand on sait qu’il y a quelques années à peine, cette spécialité était anecdotique dans le business du Britannique. Dans ces conditions, le choix de celle ou de celui qui pilote cette activité en France était une décision essentielle pour Olivier Nataf, qui dirige la filiale France d’AstraZeneca depuis la fin de l’année 2019. 

En débauchant Dana Vigier de chez BMS, le dirigeant semble avoir fait le bon choix ! Ayant débuté sa carrière chez 3M puis chez Organon, ce médecin fait ensuite le choix d’entrer chez GSK pour se frotter aux pratiques du Market Access et aux négociations discrètes des Affaires gouvernementales. Un savoir-faire essentiel en oncologie ! Dana Vigier reste un peu plus de 6 ans dans le groupe avant de faire un bref passage chez IMS Health, et entre en Novembre 2013 chez l’Américain BMS, en poursuivant dans un premier temps dans l’univers du Market Access puis en prenant en charge l’oncologie d’un groupe qui, en 2017, s’impose comme l’un des leaders mondiaux de cet univers avec son Opdivo. BMS réalise alors un CA de 500 millions d’euros dans l’hexagone grâce à son portefeuille d’anti cancéreux. Dana Vigier va peu à peu s’imposer comme l’une des meilleures professionnelles de la spécialité, au point, donc, de convaincre AstraZeneca d’en faire sa carte maîtresse pour le développement en France d’une activité qui est essentielle à l’avenir du groupe.