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La publication a pris place dans le cadre du partenariat conclu entre Pfizer et le Figaro, à l’occasion du Big Bans Santé, opération annuelle organisée par le quotidien. Mais au-delà de cette opportunité, l’initiative semblait (à nos yeux tout du moins) particulièrement bienvenue ! Et encore plus utile ! Cette pleine page de Publi-Reportage, parue dans l’édition du lundi 19 octobre venait en effet à point nommée alors que la presse hexagonale semble tout juste ouvrir les yeux (et ses colonnes donc) sur la possible commercialisation d’un ou de plusieurs vaccins dans les toutes prochaines semaines. Depuis des mois, nos médias préfèrent de toute évidence un traitement parfois dramaturgique (certes, justifié mais un tantinet exclusif) de la crise du Covid-19.   

« VIVRE AVEC LE VIRUS » COMME S’IL Y EN AVAIT POUR DES ANNEES ... 

Comme le rappellent à l’envi nos dirigeants, on nous y affirme comme une vérité absolue qu’il faut désormais apprendre à vivre avec le virus (pour ma part j’aurais préféré vivre contre le virus …) comme si nous étions partis pour traverser une crise de plusieurs années. A l’inverse, et ceux qui lisent la presse anglo-saxonne l’ont nécessairement remarqué, les médias outre-Atlantique mais aussi outre-Manche relayent depuis des semaines déjà les informations relatives à l’avancée et aux progrès des essais cliniques menés sur le vaccin. Mieux : ces mêmes médias vont jusqu’à nous détailler les plans logistiques des principaux concurrents engagés dans cette course, plans grâce auxquels Pfizer, par exemple, devrait pouvoir expédier, chaque jour près de 8 millions de doses de vaccins. On y découvre même les plans des caisses frigorifiques mise au point par Pfizer pour pouvoir conserver, 10 jours durant, les précieuses doses à une température de -70° Celsius. Lorsque le même jour, La Parisien nous explique que les essais de J&J sont quasiment en échec parce qu’un patient a développé une pathologie inattendue, alors que des pauses telles que celle décidée par le groupe US sont loin d’être exceptionnelles, le contraste dans l’angle de traitement de l’information est pour le moins saisissant. Ainsi donc, la publication de cette pleine page dans Le Figaro tombait en effet à pic pour remettre l’église au milieu du village, comme on dit au rugby.   

IL FAUDRA BIEN PARLER  AUX RESISTANTS    

D’autant, et là, la question est à nos yeux plus problématique encore, qu’à l’entretien avec le patron de la R&D Vaccin du groupe, Stephen Lockhart, s’ajoutait un papier de bas de page sur « la vaccination », cet autre « geste barrière ». De nombreux pays, pourtant mois envahis que notre belle France, par les anti-vax ont d’ores et déjà identifié la résistance au futur vaccin comme un frein dangereux à la fin de cette épidémie. Et les autorités locales, du même coup, commencent d’ores et déjà à communiquer sur le sujet. Or force est de constater que la question ne semble pas obséder l’Avenue de Ségur. Alors même que l’épisode des masques, suivi par celui des tests, devrait avoir injecter quelques bonnes doses de prudence, d’humilité et de nécessité d’anticipation dans le corps de notre technostructure, on semble avoir placé ce dossier sous la pile des Urgences du moment, en se disant qu’il sera toujours temps de pondre en mars ou avril prochain, une jolie page de pub avec un slogan très accrocheur et nouveau, du type « Le Vaccin c’est Bien », pour venir à bout de cette résistance qui touche près d’un français sur deux et que certains élus, responsables politique irresponsables, ne manquent pas une occasion, déjà (eux ne sont pas en retard) pour dire tout le mal qu’ils pensent des sérums produits par Big Pharma, nécessairement plus rentables qu’efficaces, selon eux. De là à ce que la France, avant de rendre disponible les premiers vaccins validés, joue les parangons de vertu scientifique en refaisant tous les tests et toutes les analyses déjà effectués par les agences sanitaires et européennes, puisque, comme on le sait depuis longtemps, nos experts sont meilleurs et moins « vendus à l’industrie » qu’ailleurs, il n’y a qu’un pas … un pas qui serait surtout un grand bond en arrière pour la lutte contre cette « sal… de virus ». Et pourtant, je serai prêt à parier que cette option ait déjà les faveurs de nos dirigeants … Si l’un de vous a un plan pour me faire parvenir via « Amazon Freeze » quelques doses pour ma famille sans attendre les 24 semaines d’évaluation de l’ANSM, je suis d’ores et déjà preneur !  

 

 

ET SI NOTRE PRÉSIDENT N'ÉTAIT "PAS TRÉS VACCIN” ?

D’où vient cette info ? Malheureusement, on ne le saura pas, la confidentialité des sources étant très certainement respectée au JDD comme ailleurs. Mais si, elle est vraie, elle devrait inquiéter les experts en santé publique, alors qu’une majorité de français semblent désormais au mieux hésitante, au pire, réfractaire, face à l’idée d’un prochain vaccin contre la Covid 19. Publiée par nos confrères du quotidien du Dimanche, cet « indiscret » affirme que Emmanuel Macron « croit d’avantage à la découverte d’un traitement efficace qu’à celle d’un vaccin » face au coronavirus. Et ce serait la raison pour laquelle il aurait ironiquement interrogé Vladimir Poutine en lui demandant : « Tu l’as pris, toi, ton fameux vaccin ? ». Ce qui donc, laisserait supposer qu’aux yeux de notre Président, les vaccins en phase 3 à travers le Monde ne valent pas mieux que le sérum Russe qui semble avoir été injecté dès la fin de sa phase 1. Est-ce que le scepticisme Présidentiel expliquerait le fait que les pouvoirs publics ne semblent pas presser d’anticiper l’arrivée d’un vaccin potentiel et les questions logistiques qu’un possible lancement ne manquera pas de poser ?