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L’info est « sortie » par nos confrères de l’hebdomadaire Challenges et semble en effet confirmée par les caciques de LREM : Agnès Buzyn, à qui semblait promise la Présidence d’Universcience, établissement public qui regroupe la Cité des Sciences et de l’Industrie et le Palais de la Découverte, devra très certainement se chercher un autre job. Selon Challenges, c’est l’Elysée qui a mis son véto à cette nomination. Dans les équipes de LREM, on confirme ce tir de barrage, motivé par la sortie tonitruante de l’ancienne Ministre de la Santé dans les colonnes du quotidien le Monde, quelques jours après son jet d’éponge dans la course à la Mairie de Paris. « Les conséquences des propos qu’elle a tenu sont jour-là sont encore difficiles à évaluer, mais judiciairement, ce peut être un véritable tremblement de terre », nous glisse-t-on.   

LANCEUSE D’ALERTE GOUVERNEMENTALE  

Sous la plume d’Ariane Chemin, avec qui, par réseaux sociaux interposés, les échanges ultérieurs furent pour le moins acides, Agnès Buzyn laisse clairement entendre qu’elle a prévenu le Premier Ministre d’alors, Edouard Philippe comme le Président de la République, du danger que représente la tenue du premier tour des élections Municipales, qualifié dans l’article de « mascarade » (un terme qu’elle affirme aujourd’hui avoir utilisé mais pour évoquer les fusions de listes et non le déroulement du scrutin). Et ajoute même que « Quand j’ai quitté le ministère, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous ». « Elle fait en sorte de passer pour la lanceuse d’alerte gouvernementale en suggérant ainsi que le duo Matignon Elysée a agit de façon irresponsable », poursuit notre source au sein du Parti Présidentiel.   

LE SYNDROME DU SANG CONTAMINÉ  

Or, on le sait, et tous les couloirs du pouvoir ne résonne que de cela, les Ministres et autres décideurs jusque dans les plus hautes sphères de l’Administration Sanitaire sont depuis quelques mois obsédés par les plaintes déposées auprès de la Justice, plaintes pour omission de combattre un sinistre et qui ont été jugées recevables il y a un peu plus de deux semaines et sont depuis jointes à l’information judiciaire ouverte en juillet par la Cour de justice de la République. Une information judiciaire dans le cadre de laquelle plusieurs perquisitions ont déjà eu lieu, notamment le 15 octobre dernier, au domicile d’Olivier Véran, Ministre de la Santé et successeur d’Agnès Buzyn. « Ils sont tous terrifiés de de qui risque de leur être reproché demain. C’est le syndrome du sang contaminé », poursuit notre informateur qui ajoute : « Dans ces conditions, offrir une telle porte de sortie à Buzyn, cela revient non seulement à gratifier celle qui leur a tiré dans le dos mais pourrait en plus être analysé comme un moyen de s’assurer de son silence et de son volte face ». Un volte face que l’ex Ministre a déjà tenté d’opérer, le 30 juin dernier, durant son audition par la Commission d'enquête de l'Assemblée nationale.   

UNE NOMINATION QUI «AURAIT FAIT HURLER CEUX QUI ONT FAIT CAMPAGNE À PARIS»  

Ce jour-là, devant les Députés, Agnès Buzyn avait en effet dénoncé l’utilisation par le Monde de propos qui à ses yeux tout du moins n’étaient « ni une interview et encore moins une déclaration ». Et l’ex-Ministre d’affirmer que la journaliste du quotidien l’a contacté un jour où elle était épuisée : «J'avais passé une journée épouvantable, j'étais très fatiguée. On m'accusait sur les réseaux sociaux de n'avoir rien vu, alors que c'est tout le contraire ». Selon Agnès Buzyn, elle avait alors le sentiment que les propos qu’elle tenait au téléphone n’étaient pas destinés à être publiés : « Sinon, j’aurais relu », affirme l’ex Ministre, oubliant que la relecture de tels commentaires, en dehors d’une interview formelle n’est pas la règle, loin s’en faut, encore moins au Monde. « On ne peut pas dire qu’elle ait fait preuve d’une grande solidarité Gouvernementale, poursuit-on chez LREM. Son but, à ce moment-là, c’est de se présenter comme la seule qui a vu la catastrophe arriver. Et de laisser entendre qu’elle a quitté le navire de la Santé un peu contrainte et forcée, sous la pression du Parti et du Président. Comme si elle n’avait pas surtout pensé que la Mairie de Paris était un formidable théâtre pour son ambition politique personnelle. Je ne sais pas si certains y croient, mais chez nous, ça nous aurait plutôt fait rire si la situation n’était pas aussi dramatique. Et si Agnès Buzyn avait finalement décroché la Présidence d’Universcience, je peux vous garantir que l’immense majorité de ceux qui ont fait campagne à Paris aurait hurlé au scandale ».